Levarwest, le photographiste

Levarwest est un photographe également graphiste. Il prend de jolie photo, puis il fait parler son imaginaire pour nous faire entrer dans un univers bien à lui, où chaque photo raconte une histoire. Pour vous, j'ai pu lui poser quelques questions afin d'en savoir plus sur cet artiste. 

Qui est Levarwest ? 

Je suis un photographe amateur depuis un peu plus de 3 ans. J'ai 32 ans et je vis à Marseille.

Quel est ton métier à "la base" ? Photographe ou graphiste ?

Je suis Graphiste, la photo est arrivée il y a peu de temps dans ma vie, seulement 3 ans et a pris beaucoup de place depuis. La photo ne me fait absolument pas vivre, c'est juste une passion.

Que trouve-t-on dans ton sac photo ?

Dans mon sac photo il y a déjà, le boitier, un Canon 1100D, 80% du temps le Tamron 17-50 mm 2.8 est dessus et je possède également un Canon 50mm 1.4 et un 100mm 2.8. Il y a aussi de la lumière, 2 flashs Yongnuo (le YN-467 et le YN-460) et les déclencheurs des Cactus V4... et des piles. :)

Une passion avant un métier ?

Une passion ça c'est sur, pas encore un métier. Beaucoup d'opportunités s'offrent à moi en photo que je décline souvent car la photo que je fais est de la photo qui me plait. Donc si je dois commercialiser un jour cela, ce sera quelque chose qui me ressemble et qui sera décalé/humoristique. J'ai un travail (que j'aime) et je n'ai heureusement pas besoin de faire de la photo pour vivre.

Tes photographies racontent une histoire, et bien souvent tu en es le personnage principal. Pourquoi ce choix ?

C'est vrai, je suis souvent sur mes photos mais depuis peu (la fin de mon projet 52) je me soigne et essaye d’apparaître le moins possible et de faire poser des personnes de mon entourage à la place. Pourquoi autant d'autoportraits ? En débutant la photo, j'avais besoin de quelqu'un pour tester les réglages et bien je n'avais que moi sous la main. L'année d'après, je me suis lancé le défi de faire et surtout de finir un projet 52, c'est a dire, de produire une photo par semaine durant une année entière sur des thèmes imposés. Je n'avais donc qu'une semaine pour trouver l'idée, trouver un décor, trouver du "stylisme". Ca ne me laissait plus beaucoup de temps pour m'organiser avec un éventuel modèle, et surtout chaque semaine, il fallait relancer le processus, donc je m'y suis collé. Mais depuis, n'ayant plus de contrainte, ni de délai, j'essaye de m'organiser pour trouver une personne... qui n'a pas peur du ridicule

Il y a-t-il des photographes qui t'inspire pour ce que tu fais ?

Des photographes qui m'inspirent pas spécialement, car je suis tombé dans la photo depuis peu de temps. Je ne connais absolument pas les grands noms de la photographie hormis les "super stars". J'apprécie particulièrement en ce moment deux personnes, Vivian Maier (wikipedia.org/wiki/Vivian_Maier), une street photographe, avec une histoire tout bonnement incroyable. Mais aussi un photographe/plasticien de 85 ans nommé Gilbert Garcin (www.gilbert-garcin.com/), que j'ai découvert récemment. Sinon il y a une personne que j'ai vu apparaître ces deux dernières années et que j'envie, car j'étais déjà dans ce registre mais sans sa maîtrise, c'est Adrian Sommeling (www.adriansommeling.com/). Je l'envie car c'est là où je voulais aller et lui y est déjà. Il y a également Joel Robison (www.flickr.com/photos/joel_r/), il a un talent fou et des idées de génies, il met tout ça en forme de manière poétique et c'est tellement agréable a regarder.

La créativité (que l'on retrouve dans la majorité de tes photos), c'est une qualité qui se travaille ou cela est inné pour toi ?

Alors innée je ne pense pas, après, beaucoup de mes photos sont des photos faites par rapport à un thème donné, et donc mon objectif était d'avoir l'idée la plus décalée par rapport à ce qui allait se faire. Partant de là, je m'imaginais tout et n'importe quoi, en me disant que si mon cerveau arrive à y penser, il faut que je fasse le maximum pour le réaliser.

Pourquoi réaliser ce genre de clichés plutôt que de rester dans un style "classique" (comme tu le fais pour tes photographies de paysage, même si on y trouve de nombreuses pose longue) ?

Les photos de pose longue que l'on peut trouver sont des "exercices". Je voulais essayer des choses que j'avais vu, qui me plaisaient, au final je n'éprouve pas grand plaisir et surtout beaucoup de gens le font déjà et plus que bien. Donc je reste dans ce que j'aime voir (et faire), des images sur lesquelles on s'arrête, car différentes, et qui provoquent parfois un petit sourire.

Sur ton site internet on peut voir que tu réalises des "Babyshoot", proposes-tu également des shootings ou reportage photo (mariage, baptême,...) ?

Le babyshoot était un projet que je voulais monter. Après avoir eu une petite fille et surtout vécu le moment génial de faire une jolie photo d'elle (soigné, réfléchit), je voulais proposer ce service et le commercialiser. J'ai commencé par m’entraîner sur des bébés de mon entourage et petit à petit j'ai trouvé les séances de plus en plus lourdes et le temps de traitement beaucoup trop long pour commercialiser la séance à des prix raisonnables. En ce qui concerne les mariages et les baptêmes, ça ne m'intéresse pas du tout. Ce que j'aime dans la photo c'est préparer, imaginer et réaliser. Les reportages photos ne me disent rien, j'en ai décliné plus d'un. En revanche, faire une photo décalée et travaillée pour des mariés, cela m'intéresse beaucoup plus.

Un mot pour la fin ?

Merci d'avoir pensé à moi pour cette interview. Après avoir eu la chance d'exposer et d'animer des ateliers cet été lors du 2ème festival photo "Pose Partage" vous pourrez me retrouver avec une photo exposée sur le stand de Art Photo Lab lors du salon de la photo à Paris. Au plaisir de se croiser sur les réseaux sociaux (Facebook et Flickr).

Pour en savoir plus : 

www.levarwest.fr

www.facebook.com/levarwest.photographiste

www.flickr.com/photos/levarwest